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Diverses approches ostéopathiques

  • Lors de l’examen et du traitement mis en œuvre pendant la consultation, je peux être amenée à utiliser l’ensemble de mes techniques ostéopathiques. Celles-ci comprennent essentiellement des approches fluidiques et tissulaires des tensions corporelles mais aussi, dans de très rares cas, quelques manipulations fonctionnelles voire structurelles.
  • L’ensemble de mon travail se réalise à partir de mes deux mains posées avec légèreté. Celles-ci cherchent, accueillent, puis suivent jusqu’à épuisement les tensions existantes dans les structures en dysfonction. Des techniques de visualisation mentale permettent de prolonger le contact des mains vers des structures plus profondes, moins directement accessibles, tout en stimulant leur retour à la physiologie. Ces techniques respectueuses du corps (et de ses éventuelles pathologies susceptibles de mener à des contre-indications quant à des traitements plus actifs)  permettent de soigner l’ensemble de l’organisme : l’appareil musculo-squelettique, mais aussi les fonctions viscérales, les compartiments liquidiens, les enveloppes corporelles et les cloisons membraneuses. Une connaissance approfondie de l’anatomie vétérinaire est à la base d’un travail efficace et complet.
  • Cette approche permet un réel traitement dans la globalité : les articulations, mais aussi toutes les autres structures corporelles ; la fonctionnalité via la mobilité, mais aussi l’énergétique et l’émotionnel. En effet, il est possible de travailler certaines parties du corps qui contrôlent le niveau d’énergie ainsi que celles qui accumulent le stress. L’organisme retrouve un nouvel équilibre, plus libre, dans lequel son fonctionnement est facilité, fluidifié. L’énergie et les fluides circulent à nouveau partout et librement.
  • Au terme de la consultation, un nouvel examen visuel de la locomotion du patient-animal au pas et au trot permet généralement d’observer les changements en cours : plus grande rectitude, alignement du corps, allongement de la foulée, symétrie des mouvements, etc. Le corps est libéré des contraintes internes imposées par les blocages. Il est « débloqué », libre et harmonieux. La visite peut alors prendre fin sur quelques conseils, impliquant généralement des jours de repos et parfois certains changements dans l’hygiène de vie de l’animal voire de sa gestion (parage/ferrage pour les chevaux, alimentation, travail, etc.)
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La torsion physiologique

  • C’est donc le ressenti de la main qui guide le déroulement du traitement. Mais une théorie majeure étaye mon raisonnement lorsqu’il me faut envisager les mécanismes sous-jacents aux dysfonctions constatées : celle avancée par Yves Guillard, sous le nom de Torsion Physiologique (www.torsion-physiologique.fr). Ce concept s’accorde avec ma pratique : il permet de comprendre l’enchaînement des dysfonctions dans leurs mécanismes de compensation et de justifier leur répétition au fur et à mesure des cas.
  • La Torsion Physiologique apporte tout d’abord sa troisième dimension au Mécanisme Respiratoire Primaire (le fameux MRP), moteur des motilités et mouvements tissulaires du corps. Elle affine ainsi la compréhension du corps en révélant une certaine asymétrie physiologique qui peut se voir contrariée dès la vie in-utero. Une malposition du foetus dans le ventre de sa mère induit selon son importance une tension de même proportion chez le petit. À la naissance il sera alors en déséquilibre et, lorsqu’il sera amené à se mettre debout, il devra “tricher“ au niveau de son bassin. Il n’obtiendra alors qu’un aplomb défectueux. Cette dysfonction du bassin sera ensuite compensée par des malpositions du dos et des membres. C’est ce que Yves Guillard appelle une parascoliose (parfois une scoliose chez l’humain). Tout au long de sa vie, les stress de natures physique et émotionnelle ne feront qu’augmenter les tensions ainsi créées.
  • Ce concept revêt pour moi une importance extrême. Il me conforte dans mon approche de terrain qui passe par le travail incontournable du bassin et de la base de l’encolure (zone d’accumulation du stress mental qui empêche le fonctionnement de la Torsion Physiologique). Il permet de comprendre que, même sans traumatisme majeur, les dysfonctions s’accumulent au fil de la vie quotidienne et de ses tracas habituels. Il apporte donc une réponse à la demande du patient (ou de son propriétaire) qui ne comprend pas comment de tels blocages ont pu se produire « alors qu’il ne s’est rien passé ». J’ai pu constater sur le terrain que les blocages sont rarement d’origine traumatique. Ils sont plutôt des adaptations à un manque de mobilité initial face aux contraintes répétitives de la vie ordinaire. Chaque organisme selon ses capacités propres de compensation accumule des tensions qu’il aura besoin de libérer au cours de sa vie.